L’un
est publié depuis peu, les autres ont construit une œuvre de longue haleine, ce
sont trois écrivains à ne pas manquer aujourd’hui et à suivre dans le temps.
L’édition
française de L’Art de la joie (Viviane
Hamy 2005) avait captivé les lecteurs de Goliarda
Sapienza. Moi, Jean Gabin
(Editions Attila 2012), évocation légère et ardente de l’enfance, les avait
tout autant réjouis.Dans
L’Université de Rebibbia (Editions
Attila Le Tripode 2013), Goliarda Sapienza retrace son séjour dans la prison
pour femmes de Rome où elle purge une peine pour vol de bijoux. Mais hormis la
difficulté de prendre physiquement soin d’elle, l’auteure ne s’attarde pas sur
sa personne. Ce sont ses compagnes d’infortune qui l’intéressent, qu’elle
considère avec tendresse, avec humour, qu’elle observe et écoute pour apprendre
d’elles. A l’intérieur de murs décrépits, dans des couloirs bruyants et des
cellules vétustes, toutes s’appliquent à la justice, à la solidarité. On
apprend que la plus infime beauté sauve du désespoir et que la liberté est à
l’intérieur de soi.Les
Editions Attila Le Tripode ont entrepris de publier l’intégralité de l’œuvre de
Goliarda Sapienza décédée en 1996. Ici, l’éditeur présente L’Université de Rebbibia et là une lectrice
mêle commentaires et citations.
C’est
en 2012 que François Garde a été
publié pour la première fois. Ce qu’il
advint du sauvage blanc (Gallimard) a été couronné du Goncourt du premier
roman et de quelques autres prix. Pas de lauriers cette année pour son nouveau
roman, Pour trois couronnes
(Gallimard 2013), palpitant d’aventures.
A
partir d’un texte manuscrit découvert dans les archives d’un richissime
commerçant décédé, et à l’aide de maigres indices, le narrateur mène une
enquête originale et passionnante dans le temps et l’espace. Le marchand
aurait-il, à la suite d’un marché auquel il avait été contraint dans ses jeunes
années, un héritier inconnu jusqu’ici ? Parcourant un siècle et trois
continents, l’auteur évoque ainsi la filiation, l’identité, l’héritage.
Dans un
entretien,
à propos de Ce qu’il advint du sauvage
blanc, François Garde parle en détail de son travail de romancier.
Les
romans de Louise Erdrich sont depuis
longtemps traduits en français. Américaine d’ascendance indienne, ses origines
reviennent dans tous ses livres. Son dernier roman, Dans le silence du vent (Albin Michel 2013) est fidèle à ce choix.
Il mêle la réalité des faits aux légendes et aux traditions de la tribu.
Couronné
aux Etats-Unis de prix prestigieux, Dans
le silence du vent relate les méandres de la justice quand elle doit se
rendre en faveur des Indiens. Mais bien plus profondément, le roman explore la
révolte d’un adolescent dont la mère a été victime d’un viol, relevant probablement
de l’impunité selon les lois en vigueur.
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