Tout
d’un coup, la photo du petit Aylan Kurdi a fait irruption sur la une de
nombreux médias. Le photojournalisme reste un témoin majeur de la marche du
Monde, en particulier quand celui-ci va mal, voire très mal.
Le
Festival du Photojournalisme de Perpignan « Visa pour l’image »
rassemble et expose jusqu’au 13 septembre le travail de ces photographes sous
forme « d’editing » (action qui consiste à sélectionner ses photos
afin de raconter une histoire). C’est un travail d’observation et de prises de
vue qui s’étale souvent sur plusieurs mois.
Ainsi,
Lyndsey Addario (Pour le New-York Times) a parcouru pendant 3 ans la Syrie, la
Turquie, le Liban, la Jordanie et l’Irak pour rapporter la détresse des
réfugiés syriens (4 millions ont fui la Syrie, 7 millions de déplacés). Des
images terrifiantes et disponibles, il y en a,
et, ce depuis plusieurs années.
L’arrivée
en masse de réfugiés aux portes des pays européens appelle donc de nouvelles
solutions, de nouvelles solidarités. Pour cela il fallait un nouveau discours
allant à contre-courant des idées reçues largement diffusées depuis trop
longtemps. Au delà de l'émotion, c’est sans doute là, la force de l’image du petit Aylan Kurdi: briser l'indifférence. Il
était temps et il n’est pas trop tard pour bien faire !
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