Mes amis de Médecins du Monde lancent une campagne pour dénoncer le prix révoltant des médicaments et alerter le risque qu'il fait porter sur notre système de santé. C'est bien volontiers que je me fais l'écho de leur démarche.
La mise sur le marché du sofosbuvir, le premier des antiviraux à
action directe efficace contre l’hépatite virale C, a agi comme un
révélateur des dysfonctionnements en matière de production et de
fixation du prix des médicaments. Le traitement de 12 semaines est en
effet vendu 41 000 € par patient alors qu’il ne coûterait que 100 euros à
produire, selon une étude du chercheur Andrew Hill.
Les traitements contre le cancer sont aussi devenus un marché
particulièrement juteux pour les firmes pharmaceutiques. Le Glivec, un
traitement contre la leucémie, est aujourd’hui vendu 40 000 euros par an
et par patient pour un coût de production estimé à seulement 200 euros.
Le Keytruda, un traitement contre le mélanome, est annoncé à un prix de
100 000€ par an et par patient.
Généralement, les autorités qui fixent le prix d’un médicament
acceptent de s’aligner sur les exigences des firmes pharmaceutiques. Ces
derniers déterminent le prix en fonction de la capacité des États à
payer pour avoir accès au traitement. Plus un État est riche, plus le
prix sera élevé.
« Ces prix exorbitants ne pourront bientôt plus être pris en
charge par la sécurité sociale. Demain, qui pourra payer de telles
sommes pour se faire soigner ? La mainmise de l’industrie pharmaceutique
sur le système de la brevetabilité doit cesser. Les autorités laissent
les laboratoires dicter leurs prix et abandonnent leur mission, celle de
protéger la santé des populations. Il est maintenant temps que Marisol
Touraine agisse en ce sens : ce n’est pas au marché de faire la loi,
c’est à l’Etat. » affirme le Docteur Françoise Sivignon, Présidente de Médecins du Monde.
Pour en savoir plus, consultez, en cliquant ici, le site le prix de la vie - Médecins du Monde
et pour signer la pétition cliquez ici
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